J’ai le plaisir aujourd’hui d’interviewer Syr Daria, un groupe de la région de Mulhouse.

Salut à tous et merci pour cette interview ! Pouvez-vous présenter les membres du groupe ?

Avec plaisir :
Thomas HAESSY : guitare
Michel ERHART : guitare
Pascal HUSSER : basse
Christophe BRUNNER : batterie
Guillaume HESSE : chant

Comment définissez-vous votre style ? Quelles sont vos influences musicales (ou autres) ?

Je pense qu’on se situe à la lisière du heavy et du trash, si on se réfère aux chroniques … Je pense que c’est assez ça. Nos influences sont assez multiples, c’est ce qui fait notre richesse je pense, il y a évidemment du Maiden, du Metallica, mais ça dans les groupes de métal, c’est quasi incontournable, c’est quand même des piliers fondateurs d’un certain mouvement, qu’on aime ou pas…. Sinon, pour certains, c’est plus des groupes comme Soilwork, Amorphis, SOD, suicidal tendencies, Stratovarius… en fait une palette assez large dans le métal … On écoute plein de trucs, alors d’une certaine manière, ça doit forcément paraitre dans notre zic d’une façon consciente ou pas ;-)

Vous avez deux albums à votre actif « Circus of Life » et « Voices » ; vous travaillez actuellement sur le 3ème ; peut-on en savoir un peu plus ?

Cet album nous a fait suer, nous avions prévu de sortir un album fin 2017 ou début 2018 et finalement il sortira après l’été 2019, la date sera connue dans quelques jours. Nous avions pour objectif de vraiment peaufiner cet album et de travailler notre son, nous avons donc fait mixer 3 titres il y a de ça déjà une bonne année pour justement chercher le son qui nous correspondait et qui collerait avec ces nouvelles compos. Parallèlement, Pascal HUSSER nous a rejoint à la basse, rôle qui était tenu par Will notre chanteur auparavant. Je pense que cela a forcément ramené une nouvelle couleur au groupe et cela donne plus de liberté à Will sur scène. Cet album se veut résolument plus sombre dans ses thèmes, nous sommes assez fiers du résultat et nous attendons beaucoup de la façon dont il va être perçu. Nous avons essayé d’être tantôt directs et épiques à la fois. Nous sommes toujours inspirés par les thèmes de la littérature, le cinéma ou les drames de la vie ordinaire … Et, pour la première fois, une ballade fera partie des 10 titres présents sur cet album, qui s’intitule « Tears of a clown ». On a choisi de travailler avec un label étranger « SLIPTRICK RECORDS », c’est un Italien qui gère ce label et qui est basé en Lituanie, avec une branche américaine et Italienne. Nous espérons qu’à travers la campagne de promotion qui doit débuter dans les prochains jours nous aurons plus de visibilité, le but est bien évidemment de pouvoir toujours accéder à de belles scènes ;-)

Comment se passe le travail de composition au sein du groupe ?

Toujours un peu de la même manière, moi et Thomas en général apportons des riffs, parfois de longues séquences plus ou moins bien définies, nous faisons le tri ensemble, Bubu remet un peu les choses en place et en fonction du chant, on «adapte». C’est vraiment un travail de groupe.

Et quels sont les thèmes de vos textes ?

Littérature, SF, cinéma, des thèmes de la vie ordinaire également.

Vous avez pas mal tourné dans le Grand Est (avec Paul Di Anno, Tankard, Freedom Call…) ; vous ne jouez jamais en Allemagne, frontalière de l’Alsace et friande elle aussi de métal ?

On a joué une fois en Allemagne… Le problème c’est de chercher les dates, c’est pas très évident et ça demande du temps, comme on a pas forcément les connections avec l’Allemagne, ceci explique cela, mais on aimerait bien y jouer plus ;-)

Un mot sur la première partie de Scorpions que vous avez assurée en 2011 à Colmar ?

GEANT, je pense que jouer devant 10 000 personnes, ça n’arrive qu’une fois dans la vie d’un groupe comme le nôtre ; on a pris un pied énorme et on est sortis de là les yeux pleins d’étoiles… On a été surpris du bel accueil que nous a réservé le public.

Avez-vous un rituel particulier avant d’investir la scène?

On se fait la bise et on fonce.

Et peut-être une anecdote ou un souvenir marquant depuis vos débuts ?

Un truc marrant, c’est quand on a fait notre campagne de promotion via Replica sur Paris, dans le shop à côté de la boite ou nous étions situés, un gamin nous a interpellés et nous a reconnus, un shop, style rock, qui vendait des fringues et passait de la zic métal, ça fait plaisir, et depuis, on se la pète un peu ;-)

Pour finir, pourquoi avoir choisi un fleuve d’Asie Centrale (le Fleuve Jaune) comme nom pour votre groupe ?

Ce fleuve est situé à la frontière de l’Orient et de l’Occident, frontière qui peut unir ou désunir les peuples, un fleuve est un témoin impassible de la folie des hommes, il est là depuis des siècles… C’est aussi le fleuve au-delà duquel Alexandre le grand n’est pas allé et a arrêté ses conquêtes guerrières. Un fleuve c’est un vecteur, autant par le partage que par la guerre malheureusement …

Merci à vous d’avoir pris le temps de me répondre. Je vous laisse le mot de la fin !

On vous dit a très bientôt, on vous embrasse et venez nous voir sur scène, c’est là que tous se passe ;-)